Faire un voyage culturel en Macédoine avec Arts et Vie, c’est partir sur les traces de Philippe II et de son fils Alexandre, qui firent d’un petit royaume un immense empire qui s’étendit jusqu’à la vallée de l’Indus. Avec Philippe II et Alexandre le Grand, la Grèce classique disparaît pour laisser la place à une civilisation hellénistique. Elle a comme éléments fondateurs l’expansion de la culture grecque en Orient et la diffusion du christianisme. Puis la Macédoine passe ensuite sous le joug romain, devient byzantine, voit, au VIe siècle, l’arrivée des Slaves, avant de connaître une domination ottomane longue de près de cinq siècles.
C’est à Aigéai, située entre les villages de Palatissia et Vergina, que vous pourrez vous recueillir sur la tombe de Philippe de Macédoine. Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour un palais monumental, qui fut le plus grand de la Grèce classique, un théâtre, des sanctuaires, des remparts, ainsi qu’une nécropole royale abritant plus de 500 tumuli. On dénombre douze tombeaux monumentaux, dont le tombeau de Philippe. Ces tombes macédoniennes se distinguent par la beauté de leur fresques murales et par la richesse des objets d’or, d’ivoire ou d’argent qui accompagnaient le défunt dans sa dernière demeure. Afin de ne pas troubler le sommeil des morts, les tombeaux d’Aigéai se visitent dans une demi-pénombre qui invite le visiteur à entrer lui-même outre-tombe.
Un voyage culturel vous fera suivre aussi la Via Egnatia, l’ancienne route qui reliait l’Europe à l’Asie. Cet axe majeur vous mènera jusqu’à Phillipes, la très vivante cité hellénistique que fit bâtir Philippe II, et qui fut conquise, transformée et embellie par les Romains. Datant de la période macédonienne, des murailles, un théâtre et un temple funéraire (l’hérôon) subsistent. Puis les Romains construisirent un forum et une terrasse monumentale sur laquelle se dressent des temples. Plus tard, la ville devint un centre de la foi chrétienne après la visite de l’apôtre Paul en 49/50 et 54/55 de notre ère. La basilique de Paul identifiée ainsi par l’inscription d’un pavement de mosaïque, l’église nommée l’Octogone en raison de son plan centré octogonal et les nombreux vestiges de basiliques paléo-chrétiennes témoignent de la vitalité du christianisme à Philippes ainsi que de l’instauration d’un culte martyrial à la suite de la venue du grand apôtre. Au IV siècle av. J.-C., c’est Pella qui supplanta Aigéai comme capitale du royaume, avant de devenir une colonie romaine florissante. Des fouilles archéologiques ont révélé un vaste palais en contrebas duquel se déploie la ville proprement dite. Elle est conçue selon le plan hippodaméen, ou division orthogonale régulière de l’espace urbain. Les sanctuaires et les riches demeures à péristyle ornées de mosaïques en galets qui entourent l’agora témoignent de la prospérité de la cité.
Puis vous voici à Kavàla grâce à un voyage culturel avec Arts et Vie. L’ancienne Néapolis antique devint Christopoulos, la « ville du Christ » au début du VIIIe siècle, avant d’être conquise par les Ottomans et de prendre le nom de Kavála. L’Empire romain d’Orient eut une deuxième capitale après Constantinople : ce fut Thessalonique. D’une richesse exceptionnelle, les monuments publics et religieux y témoignent, pareillement, d’influences successives. Vous y verrez la Rotonde, temple de Zeus devenu église sous l’empereur Théodose, puis mosquée sous les Ottomans, ainsi qu’un ensemble exceptionnel de monuments paléochrétiens et byzantins classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Construits entre le IVe et le XVe siècle, ces églises et ces édifices publics témoignent d’un échange artistique ininterrompu avec les grands centres culturels de chaque période, Rome d’abord, Constantinople ensuite. De plan basilical, central ou intermédiaire, les églises offrent une typologie diachronique de tout l’art byzantin. Tandis que les fresques et les mosaïques sont représentatifs des principales écoles de la peinture monumentale byzantine : celle des origines (la Rotonde, Saint Démétrios), celle de la période qui suivit l’iconoclasme (Sainte Sophie), celle la période comnène (Saint David), jusqu’à l’apogée finale connue sous le nom de Renaissance paléologue.
