Durant des siècles, l’Orient, à la fois proche et lointain, fut cet Ailleurs rêvé par l’Occident. On rêva de ses jardins et de ses parfums, de ses palais et de ses femmes, de ses arabesques et de ses entrelacs. C’est à partir de la Perse que le « paradis » fit son apparition dans les langues d’Europe, depuis le mot persan « Pardis » qui désigne un jardin au tracé parfait enclos derrière des murs.
L’Orient fut aussi une terre de haute spiritualité qui vit la naissance des trois monothéismes et un carrefour d’échanges commerciaux convoités. Faire un voyage culturel au Proche et au Moyen Orient avec Arts et Vie, c’est retrouver, en Iran, la Perse des Achéménides, des Séleucides et des Sassanides. À Persépolis, au pied du Kuh-e-Rahmat, la montagne de la Grâce, s’étendent les ruines grandioses de l’un des plus grands sites archéologiques du monde. Darius Ier, son fils Xerxès Ier et son petit-fils Artaxerxès Ier y firent édifier un ensemble palatial juché sur une immense terrasse. La terrasse de Persépolis demeure le lieu de représentation de la monarchie achéménide. Les portraits du roi saisi en ses hauts faits s’y multiplient à l’infini et la très longue cohorte sculptée de guerriers et de gardes, de dignitaires et de sujets, semblent défiler sans s’interrompre pour rendre éternellement hommage à leur souverain.
Ennemie de la Grèce lors des guerres médiques et objet de convoitise des empires romain et byzantin, la Perse fut un carrefour commercial important entre l’Arabie, l’Égypte et la Syrie-Phénicie. Taillée à même les rochers aux parois abruptes, Petra fut un grand centre caravanier du commerce de l’encens d’Arabie, des soieries de la Chine et des épices de l’Inde. Les influences de traditions orientales anciennes et celles de l’architecture hellénistique et byzantine se mêlent dans les spectaculaires sculptures et façades monumentales de grès rouge. Faire un voyage culturel au Proche et au Moyen Orient, c’est aussi retrouver en Israël, en Jordanie et dans les territoires palestiniens, les lieux fondateurs de l’Ancien et du Nouveau Testament. De Bethléem à Nazareth, de Tibériade au Jourdain, le pèlerin peut marcher dans les pas du Christ, tandis que Jérusalem, la « ville trois fois sainte », est dominée par l’imposant Dôme du Rocher que le judaïsme, le christianisme et l’islam reconnaissent ensemble comme lieu du sacrifice d’Abraham. Entre tradition et modernité, le sultanat d’Oman, le Qatar et les Émirats Arabes Unis prouvent que l’on peut faire surgir du désert des jardins, des lacs artificiels et des villes avant-gardistes aux mille et une tours.
Déjà, les vestiges des puits et des systèmes d’irrigation souterrains des sites d’Al Ain témoignaient des l’âge de bronze d’un savoir-faire unique pour de l’eau en plein cœur du désert. Doha, Dubaï ou Abu Dhabi rivalisent à présent d’ambition pour montrer au monde les architectures les plus spectaculaires, métros, hubs aéroportuaires, bibliothèques et musées. Un voyage culturel avec Arts et Vie vous fera découvrir le musée d’art islamique dû à Ieoh Ming Pei, la Bibliothèque nationale du Qatar conçue par Rem Koolhaas ou encore le Louvre Abu Dhabi, œuvre de Jean Nouvel. Sur cette ville-musée s’avançant sur la mer repose un immense dôme argenté. Inspiré des formes de la coupole et des entrelacs des moucharabiehs, il est composé de 7850 étoiles superposées : selon le jour et l’heure, ces étoiles laissent filtrer les rayons du soleil qui se répandent alors sous forme de pluie de lumière.
