par Emmanuelle Bons
Riche, colorée et savoureuse, la gastronomie sénégalaise mérite sa réputation de meilleure cuisine d’Afrique de l’Ouest. Peu connus en Europe et trop souvent victimes d’idées reçues négatives, ses plats typiques, extrêmement variés et nombreux, font la fierté de tous ses habitants et le régal de ses convives. Cette cuisine très traditionnelle, élément essentiel de la vie quotidienne des Sénégalais, fait partie intégrante de la culture du pays et permet de mieux en comprendre l’héritage.
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Une cuisine conviviale
La cuisine sénégalaise est une cuisine qui prend son temps. Les plats mijotent dans ce lieu accueillant où l’on discute, où l’on se retrouve… Les saveurs et les odeurs s’y mêlent et exhalent leurs arômes.
Le yassa par exemple, qui constitue l’un des plats les plus renommés du pays, suppose de laisser mariner le poisson ou le poulet toute une nuit avant de cuire doucement. Dans le mafé, originaire du Mali mais réadapté au Sénégal, les morceaux de poulet ou de mouton mijotent longuement avec de la pâte d’arachide et du riz wolof.
Ces grands plats uniques et familiaux, qui font la fierté des Sénégalais, reflètent bien l’esprit de convivialité qui entoure cette cuisine : on ne lésine jamais sur les quantités et on prévoit toujours l’arrivée impromptue d’un parent ou d’un ami à qui l’on servira les meilleurs morceaux. La convivialité est ici un maître-mot.
Une gastronomie variée
Les plats de viande sont très répandus (essentiellement le poulet ou le mouton car le bœuf est un produit très coûteux), mais le poisson l’est encore davantage dans ce pays tourné vers la mer. Le plat souvent considéré comme l’emblème national est le tié-boudienne : il s’agit du thiof (espèce de Mérou) accompagné de légumes, de sauce tomate et de riz. Le thon, la sole, l’espadon, le saint-pierre mais aussi les fruits de mer que l’on trouve dans les mangroves, sont également très présents sur les marchés.
Comme souvent en Afrique, le riz et le mil font partie du quotidien des Sénégalais, surtout durant les saisons sèches lorsque les légumes deviennent rares. Ils sont pourtant assez répandus surtout le long de la Grande-Côte (entre Dakar et Saint-Louis) où l’on cultive des choux, des carottes, des aubergines, des tomates mais aussi des gombos (légume vert qui ressemble un peu au piment même si son goût en est très éloigné), des niébés (petits haricots), des racines de manioc…
Les desserts quant à eux, sont souvent réalisés à base de produits laitiers ou de semoule aromatisés d’épices telles que la muscade, la vanille, ou encore de fruits secs. De quoi régaler les plus gourmands… !
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